Anderlecht inquiète déjà les fans
L’engouement des premières semaines a déjà disparu à Anderlecht.
- Publié le 04-09-2018 à 07h42
- Mis à jour le 04-09-2018 à 09h10
L’engouement des premières semaines a déjà disparu à Anderlecht.
La défaite à Bruges et le nul concédé face à l’Antwerp ont remis les supporters les pieds sur terre. Anderlecht n’est pas aussi fort que tout le monde le pensait. En football, la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain. Mais le pessimisme de beaucoup de fans est compréhensible.
1. Trois matches au sommet ratés Anderlecht a perdu des points à Bruges et contre l’Antwerp, mais aurait également dû laisser des plumes à Charleroi, cet autre candidat pour le Top 6. Les trois autres adversaires n’étaient pas prêts (Courtrai) ou pas assez forts, surtout en déplacement (Ostende et Mouscron). L’Anderlecht actuel n’est pas prêt pour les playoffs.
2. Un jeu stéréotypé et sans "10" Non seulement les deux derniers résultats inquiètent, mais c’est surtout la façon dont Anderlecht a sombré qui pose question. 25 bonnes minutes à Bruges et contre l’Antwerp : c’est largement insuffisant. Le reste était mauvais, très mauvais. Il était prévisible que Santini et Dimata ne pourraient pas marquer à chaque match et que le niveau de Trebel baisserait. Le jeu est trop stéréotypé, les adversaires ont compris comment paralyser Anderlecht. Mais Vanhaezebrouck ne changera pas de système. Jamais, il ne jouera avec un vrai "10", comme les supporters le veulent. Il préfère des bosseurs et infiltreurs à la Gerkens.
3. Seulement 3 "clean sheets" en 2018 Autre constat qui fait peur : Anderlecht encaisse à presque chaque match. En 2018, l’Anderlecht de Vanhaezebrouck n’a gardé le zéro que trois fois. Mouscron (qui a raté quelques énormes occasions) est la seule équipe à ne pas avoir trompé Didillon cette saison. Et pourtant, Didillon laisse une très bonne impression. C’est donc le jeu défensif qui n’est pas au point.
4. Un coach qui ne rassure pas Hein Vanhaezebrouck n’a pas marqué des points lors des deux derniers matches. En 37 matches de championnat à Anderlecht, Vanhaezebrouck a obtenu 65 points, soit 58,5 % du total. Le dernier à ne pas avoir atteint les 60 % était Arie Haan, il y a 20 ans. Weiler avait 64,5 % des points. Les douze défaites se font remarquer. Et ses deux derniers discours d’après-match, dans lesquels il visait indirectement Trebel, ne sont pas bien passés auprès des fans. L’avis de beaucoup de supporters : "Quand va-t-il se regarder dans le miroir ?"
5. Une fin de mercato qui pose question Marc Coucke félicite Luc Devroe pour son mercato. Sur la globalité, on peut le comprendre. Didillon, Dimata, Santini, Vranjes, Makarenko : ce sont des réussites. Bakkali et Cobbaut doivent jouer davantage pour pouvoir être jugés. Mais les derniers jours du mercato posent question. Fallait-il dépenser 8 millions (plus bonus) pour un défenseur inconnu ? N’aurait-il pas fallu se servir de cet argent pour un bon attaquant ? Fallait-il tout miser sur un joueur (Markovic) qui serait venu contre son gré ? Herman Van Holsbeeck en aurait pris pour son grade s’il avait géré les derniers transferts de cette façon. On espère pour Devroe que Lawrence et Sanneh seront des réussites.
6. Un banc sans solution miracle Boeckx, Sanneh, Musona, Appiah, Kums, Dauda, Kayembe, Delcroix et Sambi Lokonga. Ajoutons-y encore les blessés Amuzu et Bornauw. Qui d’eux pourrait hausser de façon spectaculaire le niveau de jeu d’Anderlecht ? Les jeunes sont les meilleurs de Belgique, mais faut-il attendre des miracles de leur part ? Vanhaezebrouck va peut-être lancer Sven Kums à Genk, mais il n’a jamais atteint son niveau de Soulier d’or à Anderlecht. Yves Taildeman (avec J. Se.)